Le retrait du béton : les différents types de retraits et les causes.
Lorsqu’on construit un mur en maçonnerie, le béton fait partie de l’équation. On l’utilise presque systématiquement. Le mélange contient donc de l’eau et du ciment.
Le phénomène de retrait du béton va donc affecter tout ce qui contient du ciment. On le voit également lors de l’analyse des problèmes sur les enduits monocouches.
Ce retrait va affecter :
- les blocs de béton, très utilisés en maçonnerie
- le béton lui-même
- les enduits, la plupart contenant du ciment
Il existe plusieurs types de retrait qui dépendent de facteurs différents. Ils s’appliquent pour tout ce qui contient du béton, le phénomène n’est donc pas observer si vous utilisez des briques en terre cuite. La brique de terre cuite ne sera pas soumise au phénomène de retrait, mais aura au contraire tendance à gonfler.
La conséquence de ce retrait est l’apparence dans les murs de fissures. On les appelle les fissures de retrait.
Les différents types de retrait du béton.
Il y a de nombreux types de retrait, qui n’interviennent pas tous au même moment. Les plus courants sont les suivants :
- Le retrait plastique : du à l’évaporation de l’eau.
- Le retrait chimique : au moment de la prise du béton, il y a une réaction chimique. Le béton s’échauffe avant de refroidir et se raccourcit. C’est le phénomène du retrait thermique.
- Le retrait hydraulique : un peu plus long que le précédent, il se produit le temps de l’assèchement total du béton. Il met entre deux et trois ans à se faire.
- Le retrait de ressuage : on l’observe après le coulage, juste avant la prise. Le liquide remonte et le béton laisse apparaître des formes puisqu’il est plus dense.
On imagine que le béton, une fois coulée, est terminée. S’il y a une première période de séchage, un béton n’est totalement « sec » qu’après 3 ans. Et parfois plus. C’est pourquoi le phénomène de retrait en fonction des types de retrait, ne s’observe parfois qu’au bout de 5 ans.
L’objectif de tout maçon est évidement d’éviter ce problème. On sait qu’il est plus ou moins prononcer en fonction de différents facteurs. La qualité intra-sec du béton en fait partie, mais c’est surtout le dosage en eau et en ciment qui permettra d’éviter ou de retarder le phénomène.
Il faut noter aussi que l’impact ne sera pas la même en fonction de la pièce travaillé. De même que les conditions de travail. Est ce que le béton a été travaillé en période de temps sec et chaud? Est ce que l’épaisseur du béton est la bonne?
Par exemple, l’excès d’eau dans le béton ajoute de nombreux inconvénients : l’augmentation du retrait et donc la possibilité d’avoir des fissures plus importantes. La baisse de la résistance ou encore l’augmentation de la porosité.
La déformation d’origine thermique : à l’origine de nombreux retraits et dilatations.
Le phénomène est régulier et pas systématiquement heureusement. Mais c’est un point d’attention à avoir pour une meilleure durabilité de l’ouvrage.
Le retrait ou le gonflement d’un élément de construction peut souvent être ralenti ou évité. L’exemple de l’impact thermique en est un exemple.
Des planchers qui couvrent des pièces ou des parkings, quand ils ne sont pas isolés impact le béton contenant du ciment. Le coefficient de dilatation du béton et de l’ordre de 0,1.10-4 par degré. Cela veut dire qu’un bâtiment va s’allonger de quelques millimètres en cas de forte chaleur. Ainsi, avec les variations de températures et d’humidité, le mur va être en mouvement et lié aux phénomènes de retrait et de dilatation. Ce phénomène va générer des fissures, surtout si le bâtiment n’est pas uniforme sur la construction thermique. L’optimisation énergétique des bâtiments n’est donc pas qu’une question de confort ou de déperditions énergétiques. Il impact directement la construction.